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La théologie républicaine appliquée à l'espace politique français

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La théologie républicaine appliquée à l'espace politique français

Afin d'étudier objectivement la portée de l'excellent texte de Christian Delarue, appliquée à l'espace politique de l'etat français, je conseille à tous, avant de se faire sur ce point une opinion trop hâtive qui ne serait fondée que sur des préjugés absurdes et idéologiquement suspects, de consulter le très précieux travail suivant :
Alem SURRE GARCIA
La théologie républicaine - Les avatars du sacré - Tome 1
Col. Questions contemporaines - Ed. L'Harmattan
Paris - 2010, 232 p.
&
Alem SURRE GARCIA
Archipels et diaspora : essai d'émancipation - La théocratie républicaine - Tome 2
Col. Questions contemporaines - Ed. L'Harmattan
Paris - 2010, 242 p.
Cordialement
Franc Bardou

Le 16 oct. 2011 à 12:37, chrisdelarue-snmrap a écrit :

Et les populations indigènes ?

Le problème droit des tribus et des peuples autochtones.

Les éternels oubliés de l'histoire des vainqueurs et des dominants méritent le soutien de l'ONU. C'est ce qu'a réalisé le 13 septembre 2007 l'Assemblée générale des Nations unies en adoptant une Déclaration sur les droits des peuples autochtones.

http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/fr/drip.html

Cette Déclaration pose donc à raison le droit à l'autodétermination mais elle insiste plus problématiquement sur leur droit de s'estimer "différents et d'être respectés en tant que tels". On y trouve en effet une dialectique complexe entre respect des différences et respect des droits de l'homme et notamment des femmes car on ne saurait tout tolérer au nom des coutumes.
Cela relance le débat entre les différentialistes et les universalistes.

1) Le droit à l'autodétermination y est décliné aux articles 3, 4 et 5.

Les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.
Les peuples autochtones, dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, ont le droit d’être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer des moyens de financer leurs activités autonomes.
Les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’État.

2) L'articulation de la coutume avec les droits de l'homme figure à l'article 34. L'exercice est difficile mais on y trouve tout à la fois le droit de promouvoir coutumes, spiritualité et traditions et la nécessité de "veiller à ce que les femmes et des enfants autochtones soient pleinement protégés contre toutes les formes de violence et de discrimination et bénéficient des garanties voulues". Cela concerne les Suruwahas peuple indigène du Brésil qui ont pour coutume de tuer (par empoisonnement ou en les brûlant vif) les enfants mal-formés ou jumeaux ou naissant pendant que la mère allaite encore un enfant.

La question s'est posé également avec l'introduction de la charia et d'un arbitrage religieux en matière de droit de la famille dans certains pays occidentaux comme le Canada. D'un côté il apparait normal d'accorder à l'islam ce que l'on accorde aux chrétiens - c'est juste - et d'un autre il apparait tout aussi normal de stopper une dérive particulièrement inégalitaire et oppressive contre les femmes qui en sont victimes. Autrement dit la tolérance multiculturelle est d'abord forte et ensuite on tend à poser des limites. Mais sur quelle base les pose-t-on? Cela est d'autant plus important qu'une xénophobie monoculturaliste se développe toujours face à ces excès. Doit-on dire qu'il existe des limites à la tolérance et donc défendre la tolérance avec le problème de devoir trouver difficilement une justification pour ses limites. Intellectuellement, on ne saurait se passer d'une théorie or celle-ci semble déficiente actuellement.

Christian Delarue